Syndrome d’épuisement maternel : savoir reconnaître les signes

Vous vous sentez épuisée, submergée par les tâches à la maison? Vous avez du mal à vous entendre penser et parfois, vous vous surprenez à ne plus pouvoir supporter vos enfants? Rassurez-vous, cela ne fait pas de vous une mauvaise mère, et surtout, vous êtes loin d’être la seule dans ce cas.

Ces symptômes peuvent être les premiers signes de l’épuisement maternel, un phénomène que connaissent environ 34% des femmes au cours de leur vie de mère (vous voyez, je vous avez dit que vous n’étiez pas seule!).

Heureusement, cet état que vous ressentez n’est pas une fatalité, et vous allez pourvoir agir avant d’atteindre le point de non retour. 

 

Dans cet article, je vous donne les clés pour mieux comprendre le processus d’évolution de l’épuisement maternel et surtout pour le prévenir efficacement au quotidien. C’est parti!

Qu'est-ce que l'épuisement maternel?

Le syndrome d’épuisement maternel, appelé aussi burn-out maternel, est décrit comme un état d’épuisement important vécu par des femmes dans leur rôle de mère et dans la gestion quotidienne de leur(s) enfant(s). Ces femmes se sentent submergées par une fatigue intense, autant physique que morale, et dont elles n’arrivent pas à se sortir.  

La combinaison de deux ingrédients

Le burn-out maternel est le résultat de la combinaison de deux ingrédients :
 
l’exposition à un stress maternel chronique : c’est à dire des situations stressantes qui se répètent quotidiennement sur une période prolongée;
 
et l’absence de ressources suffisantes pour compenser ce stress : il s’agit de la capacité, propre à chacune, de gérer ces situations et de faire retomber le stress pour préserver son énergie. 

Ne pas confondre...

Burn-out et post-partum : la dépression post-partum (le fameux “baby blues”) est une période bien définie qui survient dans les premiers jours suivant la naissance du bébé et .principalement due à des bouleversements hormonaux. 

Le burn-out maternel, lui, peut survenir à n’importe quel âge de l’enfant. Les deux périodes les plus à risque sont la petite enfance et l’adolescence, mais un burn out peut tout à fait se déclarer sur d’autres tranches d’âge! 

Burn-out et dépression : contrairement à la dépression qui impacte l’ensemble des sphères de la vie (privée et professionnelle), le burn-out maternel ne touche quant à lui que la sphère parentale.

Les ressentis et les plaintes sont principalement (et en premier lieu) en lien avec le rôle de mère, même si à un stade avancé elles peuvent se généraliser à d’autres domaines. 

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Les 3 stades de l'épuisement maternel

Fort heureusement, un burn out ne survient pas du jour au lendemain. Il suit un lent processus d’évolution en 3 phases, chacune avec ses particularités. 

Phase 1- L'épuisement émotionnel

La caractéristique principale de cette phase est la perte d’énergie significative. Vous ressentez une fatigue intense, vous avez du mal à récupérer même en dormant bien. Vous commencez à ne plus avoir les idées claires et à vous sentir moins productive au quotidien.

Phase 2- Le désintérêt

Face à cet épuisement généralisé, vous mettez en place des stratégies d’évitement.

Cela se manifeste souvent par une distanciation avec les enfants, qui peut même aller jusqu’à la distanciation physique et même affective (avoir du mal à faire des câlins, à montrer ou à dire aux enfants qu’on les aime…).  

Vous commencez à désinvestir le temps passé avec eux et à ne plus arriver à y trouver de plaisir. 

Vous enclenchez le mode “pilote automatique”

Phase 3- Le reniement de soi

Vous prenez conscience du décalage, du contraste insupportable entre l’idéal que vous aviez de votre vie de maman, et la réalité actuelle que vous vivez.

Vous réalisez que vous n’êtes pas la mère que vous espériez tant être (ou que vous avez été un jour) et vous commencez à totalement perdre foi en vous.

Malgré tous vos efforts pour vous protéger, vous finissez par arriver à saturation de vos ressources : c’est le burn-out.

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Les premiers signes à repérer

La perte de vitalité

Comme nous l’avons dit précédemment, le premier signe d’alerte est la perte importante d’énergie, qui associe fatigue physique et mentale.

Cette fatigue peut être d’autant plus importante si vous rencontrez des troubles du sommeil. Insomnies, cauchemars, réveils nocturnes sont des symptômes fréquents en période de stress et peuvent sur-aggraver votre baisse de vitalité. 

Les troubles de l'humeur

Un autre signe d’alerte fréquemment observé est  l’hypersensibilité, c’est à dire des réactions émotionnelles exacerbées par rapport à d’habitude (il est très important de noter cette différence avec un état habituel).

 

Cette hypersensibilité peut se manifester sous forme d‘irritabilité, des colères plus fréquentes, l’envie de pleurer pour un rien…

Les douleurs

Durant cette phase, de nombreuses personnes décrivent également l’apparition de certaines douleurs corporelles ciblées (maux de tête, douleurs au dos…). 

 

Il peut s’agir également d’un augmentation des douleurs chroniques que vous aviez déjà auparavant mais qui ont tendance à devenir plus présentes. 

Bien sûr, chaque symptôme pris isolément peut être lié à tout autre chose qu’un burn out. Je pense notamment aux syndromes pré-menstruel qui peuvent présenter des symptômes similaires chez certaines femmes.

 

Gardez bien en tête que ce qui doit vous alerter avant tout, c’est la concordance de tous ces symptômes en mêmes temps, mais aussi (et surtout), leur durée dans le temps!

Ces choses qui n'aident pas...

La surcharge de travail et la multiplicité des tâches : même s’il existe un partage des taches beaucoup plus équitable de nos jours, les plus grandes responsabilités de la maison et de la famille (comme par exemple la santé des enfants) incombent encore souvent à la mère.

 

Le caractère monotone et répétitif des tâches à effectuer : on a parfois l’impression que les taches ne finissent jamais ce qui contribue à la sensation de stress prolongé. 

 

L’absence de contrôle : le quotidien de maman est rempli de nombreux imprévus et de situations anxiogènes qui peuvent entretenir un sentiment d’impuissance.

 

La notion d’idéal inatteignable : nous n’avons jamais été plus soumises aux modèles de mamans parfaites, irréprochables. Cet idéal largement véhiculé par les médias, les réseaux sociaux, mais aussi les magazines et les livres sur l’éducation qui font peser de lourdes exigences sur les mères pour ce conformer à ces idéaux. 

 

L’absence de droit à l’erreur : en tant que maman, on se sent souvent responsable de l’équilibre de son enfant, à la fois sur le plan affectif, social et cognitif, et surtout sur le long terme! Face à de telles exigences, il est facile de tomber dans la culpabilité à l’idée de créer d’éventuelles carences chez son enfant et de ne pas se sentir à la hauteur!

 

Le soutien de l’entourage : la notion de soutien est divisée en deux aspects différents : le soutien réel et le soutien perçu. Le soutien réel, c’est l’ensemble des aides (matérielles, psychologiques et financières) que vous recevez de l’extérieur.  Le soutien perçu, c’est la façon dont vous estimez que ces aides répondent à vos besoins et vous aident à les satisfaire. 

Dans le syndrome d’épuisement maternel, les deux notions vont être essentielles à prendre en compte. 

Comment le prévenir?

Savoir le reconnaître

La première clé essentielle pour prévenir l’épuisement maternel, c’est de savoir en reconnaître les signes avant-coureurs. Et si vous avez parcouru les paragraphes précédents, alors vous avez toutes les clés pour pouvoir le faire!

 

Mais encore faut-il pouvoir être à l’écoute de ces manifestations…c’est la deuxième clé à suivre!

Être à l'écoute de son corps

L’épuisement émotionnel commence toujours par une perte d’énergie importante et prolongée, c’est donc elle qu’il va falloir traquer. Et pour cela, votre meilleur allié sera votre corps! 

 

Fatigue, douleurs, tensions…soyez à l’écoute des messages qu’il vous envoie car ce seront les premiers à annoncer l’arrivée de l’épuisement. 

Savoir demander de l'aide

La question du soutien est une clé majeure dans la prévention du burn-out. La pression sociale, les idéaux, le devoir de sacrifice… Ces notions ne font que renforcer la croyance erronée selon laquelle vous devez TOUT gérer, sans vous plaindre et sans montrer aucune faiblesse. Quelle erreur!

 

Savoir s’entourer est une clé essentielle pour prévenir le burn-out. Choisissez avec soin quelques personnes ressources, des personnes dont vous savez qu’elles pourront vous venir en soutien, avec bienveillance et disponibilité, sans aucun jugement.

Il peut s’agir d’amis, de collègues, de parents, de professionnels ou même d’un groupe de soutien. Peu importe, l’essentiel est de créer un écosystème que vous pourrez activer dans les moments de faiblesse.   

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Conclusion

Sortir d’un burn-out est toujours un processus long et complexe. Voilà pourquoi il est si important d’apprendre à préserver son énergie au quotidien. Et en particulier lorsqu’on est maman!

Elever un enfant est bien sûr assorti d’une grande part de charges et de responsabilités que vous n’auriez pas connues sans être mère. Mais votre expérience maternelle n’a pas à être réduite à la notion de sacrifice!

 

Rappelez-vous pourquoi vous avez fait ce choix de vie, rappelez-vous cette motivation profonde à votre désir d’enfant. Reconnectez-vous à la mère que vous souhaitiez être alors et autorisez-vous à l’être, enfin! 

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